Alors voilà : c'est simple.

J'ai souvent essayé de tenir un journal intime - un vrai, en papier et en carton, avec le stylo et tout. J'ai trois carnets planqués dans ma chambre, tous incomplets et tenus très irrégulièrement, que je qualifie d'intimes. J'ai toujours aimé ce support et ce principe, raconter sa vie pour mettre à plat dans tous les sens du terme certaines choses et s'en souvenir plus tard quand on est vieux.

Mais au bout d'un moment, j'ai dû me rendre à l'évidence : c'était pas fait pour moi. Je n'arrive pas à bien écrire sur papier, j'ignore pourquoi mais ça ne marche jamais. Sur l'ordinateur, cependant, écrire m'a toujours semblé beaucoup plus facile : voilà pourquoi ce blog existe alors qu'il n'a a aucune raison pratique d'exister. Ma démarche totalement égocentrique est la même que pour un "vrai" journal intime.

Qui que tu sois (et j'espère, j'espère vraiment que tu ne fais pas partie de mes proches), tu es prévenu(e) : lire ce que j'ai écrit ici ne t'apportera très probablement rien.

Malgré tout, j'ai laissé la tagboard et la possibilité de laisser des commentaires, car je n'ai rien contre l'échange, mais je ne m'attends pas à être lue et je ne vois pas très bien ce qu'on pourrait vouloir dire sur mes articles.

Les textes que je publie ici ne révèlent qu'une infime facette de moi. Généralement, je viens mettre quelque chose sur ce blog quand je ne me sens pas bien ou, plus généralement, quand j'ai envie d'écrire quelque chose que mes proches ne liraient pas. Donc évidemment, si quelqu'un qui avait beaucoup de temps à perdre se mettait à lire, il se dirait que je dois être une sacrée dépressive ou quelque chose du genre. En réalité, ce n'est absolument pas le cas, je suis plutôt heureuse la plupart du temps et j'ai de l'humour. Mais personne n'est à l'abri d'un coup de blues.